Loverdose musicale @ Solidays 2012

Où, dites-moi où en trois jours on a vu:

Round 1: Nadeah, Metronomy, Sinsemilia, Birdy Nam Nam, The Kills, We are the 90’s

Round 2: Danakil, Twin Twin, Izia, Skip the use, Anthony Joseph & the spasm band

Round 3: Hyphen Hyphen, Irma, Tike Jah Fakoly, Bernhoft, Charlie Winston et Joey Starr

(Plus tous ceux qu’on n’a pas vu car on était en train de voir ceux qu’on a vu)

Où on a diné sénégalais, éthiopien et libanais entre des gens qui sautent à 2 ou 3 à l’élastique et des artistes en train de chanter sur scène? Où on a testé le silent disco un casque sur les oreilles avec deux fréquences différentes en poussant la chansonnette et dansant, pas forcément sur la même musique que notre voisin et où on a donc forcément bien rigolé? Où on est passé de l’été à l’automne en 24h? Où tu peux faire un stage d’initiation aux premiers secours avec la Croix Rouge?

AUX SOLIDAYS !!!

Les Solidays c’est THE festival, placé sous le signe de l’amour et des good vibes, le kif intergalactique total. C’est pas cher en plus et surtout d’être en faveur de la lutte contre le sida, tu peux prendre ton pass 3 jours les yeux fermés, la prog sera toujours OP. Et puis les gens sont sympas, des autres festivaliers (161 340 quand même!) en passant par les bénévoles, les artistes, les volontaires, happy face même sous la flotte! Après 3 jours passés dans ce mini world village, t’as l’impression que ta vie s’est toujours résumée à assister à des concerts sur la planète Solidays… L’atterrissage est donc un peu dur forcément, mais ça vaut le coup de venir pour t’envoyer en l’air au sens musical, et d’ailleurs dans tous les sens que tu veux, mais toujours safe safe safe ;)

VENDREDI – JOUR #1

On fait la queue pour sortir du métro, on fait la queue pour rentrer sur le festival, on fait la queue pour aller prendre à boire, on fait la queue pour aller faire pipi, on fait la queue pour aller chercher à manger, on fait la queue pour déconsigner, on fait la queue pour sortir, on fait moins la queue si on rentre à pied qu’en métro. Ca c’est pour le côté moins reluisant du festivalier dépourvu de toute invit’ et autres passe-droits, mais ça fait partie du jeu, qui en vaut largement la chandelle. Et puis c’est ça les festoch’, tous dans le même bateau! -oui, certains sur des yachts forfait all inclusive, d’autres sur des barques formule paye ton entrée, ta bière et ta bouffe, m’enfin a priori c’est la vie aussi-

Bref, on chope son joli bracelet jaune qui nous permettra de venir tout le weekend et on est content car ON Y EST! Enfin, joli, je m’entends, joli si le mec te braceletant le poignet fait attention à te mettre le super logo Solidays, sinon bonjour le ruban jaune sans aucun intérêt visuel (qui a dit que j’avais la poisse?).

Trève de détails, on file sous le chapiteau où se déroule le concert de Nadeah, cette australienne ultra énergique envoie du lourd, guitare à la main ou emmitouflée dans une camisole, une vraie lionne à la crinière blonde, elle fout la pêche, prend le temps de dire quelques mots en français sur ses textes et fait même une petite traduction. Je ne pense pas trop m’avancer en disant qu’anglophile ou non, on est à l’aise. Ma pépite, ma reprise préférée de Gloria interprétée avec Lilly Wood & The Prick lors d’un Taratata auquel j’ai eu la chance d’assister. Je me disais qu’il faudrait que je la revois pour plus que deux chansons, eh bien c’est fait et je vous la conseille!

Ensuite Metronomy et Sinsemilia nous ont soufflé un vent de fraîcheur, avec des styles musicaux différents. C’est ça aussi la magie des Solidays, un lieu de découvertes, où tu peux te surprendre à battre le rythme de musiques inconnues ou de genres qui a priori ne t’inspirent pas des masses. Un peu comme si dans un monde parallèle Beethoven bougeait ses cheveux devant un concert de Tupac. Ou un truc dans l’genre.

A nouveau changement de style avec les Birdy Nam Nam qui ont soufflé le premier vent d’électro du festival. Vers minuit, c’était simplement BON! 1h du mat’ et virage à 180° avec le rock efficace de The Kills, belle découverte en live!

Comme si on n’avait pas eu assez, la We are the 90’s nous a emmené jusqu’au lever du soleil… Le concept? Une bande de potes aux platines nous sert le répertoire des années 1990. Ces mêmes années pendant lesquelles on a grandi, chanté et bougé nos bodies comme des p’tits fous sur de la musique plus que douteuse. Quinze ans après, ça n’a pas tant changé que ça sauf que là tu peux gueuler Free from desire comme un putois sans te taper la grosse affiche. Et puis c’est rigolo de voir nos cadets ne pas se reconnaître dans la bonne vieille dance et le bon vieux hip hop des 90’s! Les pré bals musette des 20-30 ans? Je ne pense pas.

SAMEDI – JOUR #2

Ah samedi, fraîcheur extrême des courtes nuits et des voix suaves et rocailleuses qui ont souffert de la veille, chaleur de l’été qui nous rappelle qu’il existe encore et c’est reparti! Cocktail reggae électro hip hop rock punk, hum ça passe tout seul.

Danakil and guest nous ont fait passer une magnifique fin d’après-midi placée sous le signe d’un reggae engagé (pléonasme?), où tu pouvais combler tes lacunes sur la biographie de Bob le temps d’une belle chanson. Bercée par toutes ces good vibrations dans l’herbe au soleil une bière à la main (et non pas le kit total m’enfin on en avait au moins le parfum), ça avait un p’tit goût de paradis.

C’était sans compter sur les Twin Twin pour nous faire sortir de notre béate inertie peace and love brothers and sisters. La déferlante gémellaire tryptique force multicolore présentée en long en large et en couleur dans un précédent post a enflammé le chapiteau Circus. Ca a dansé, ça a chanté, slamé, sauté sur du rock slam pop électro hip hop et ça leur a surtout mis la plus grosse ambiance so far en France. Twin Twin? Oh yeah baby!

Elle a seulement vingt-et-un ans, elle paraissait toute petite sur l’une des immenses scènes Solidays, mais qu’est-ce qu’elle envoie!! J’ai nommé Izia! J’en avais beaucoup entendu parlé et plus par flemme musicale qu’autre chose je n’avais jamais vraiment écouté. Pour le coup, sans regret car cette découverte rock sur scène était plus que sympa. Elle a tellement d’énergie qu’on hésite à sautiller en rythme avec elle ou bien rester figé de peur qu’elle nous pète réellement une durite. Elle a aussi un humour et un langage pas franchement ‘féminin’ comme certain(e)s macho(wo)men diraient. Ca plait ou ça plait pas, moi j’ai adoré. Si vous voulez dépoussiérer vos vieux tournes-disques rock, un conseil: Izia!

Bon alors en toute subjectivité malsaine mon coup de cœur de ce samedi revient au groupe Skip The Use. Quelle idée aussi d’être comme vous êtes Monsieur MB? Non allez un peu de sérieux, cette heure punk a déchainé la foule de l’immense scène Solidays, un champ de bras en l’air reliés à des corps tout excités sautant dans tous les sens. Mais pas aussi haut que MB, véritable showman à la pêche valant tous les coktails multi vitaminés de la planète terre sur cinquante générations. Question musique rien à dire, c’est tellement bon que tu te demandes quelle chanson tu vas bien pouvoir écouter d’eux en premier après le concert… D’ailleurs j’ai toujours pas fait mon choix, même si on a chanté Ghost sur le chemin du retour et encore le lendemain sous la douche!

Enfin, belle découverte musicale, en écoute comme à la scène avec Anthony Joseph & the spasm band… A l’heure où Cendrillon doit rentrer se coucher, on a pu apprécier le voodoo punk et se remémorer quelques pas de danse africaine sur de bons beats comme ce groupe sait donner.Good vibes! (J’ai pas déjà dit ça avant..?)

DIMANCHE – JOUR #3

Ce dimanche fut rempli de bonnes surprises, y compris la pluie à torrent pour aller à contre-pied de tous les grincheux. Tu sais du genre « fait trop chaud » quand il fait beau, etc. La pluie c’est la vie! (oui bon je m’en souviendrai en pleine mousson et je rigolerai sûrement moins mais quand même). Bref, grâce au Festival Chorus on a découvert les tous jeunes Hyphen Hyphen. Deux gars, deux filles avec presque tous deux instruments chacun quasi en même temps, une bonne dose d’originalité, bonne continuation à vous, en tout cas c’est frais et ça promet!

Ensuite la mignonne Irma qu’on ne présente même plus nous a livré un medley Michael Jackson revival qui a envoyé du lourd!! On est arrivé un peu tard, c’est le seul morceau qu’on a entendu, mais il méritait d’être cité car ce medley était vraiment bon et a redonné le feu a tout le monde malgré la pluie battante.

L’ambiance reggae sans le soleil.. On se dit qu’il manque quelque chose.. C’est sans compter sur Tiken Jah Fakoly qui aurait mérité d’être beaucoup plus reconnu depuis des lustres, et que j’ai été ravie de pouvoir voir ce dimanche. Mention spéciale à une chanson pour laquelle je milite à fond: et qui est toujours suivie d’une explication de la part de l’artiste, notamment par rapport au fait qu’elle n’est pas une incitation pour les jeunes à quitter leur pays. Et toc aux mauvaises langues. Bref, merci Tiken Jah.

L’ovni musical de mon Solidays aura sans conteste été Bernhoft. En entendant sa musique en marchant vers le chapiteau tu te dis mais combien sont-ils sur scène? En arrivant tu constates… qu’il est tout seul. Bluffant. Ca rock, ça swingue, la maîtrise de la guitare se sent, se voit, s’entend, la maîtrise vocale aussi, à découvrir.

Pour clôturer la soirée, messieurs Charlie Winston et Joey Starr se sont relayés. L’un avec son sourire ravageur et sa gratte à gratter, l’autre avec sa voix reconnaissable parmi cent mille et son DJ Cut Killer aux platines. L’un nous faisant taper des mains et danser sur des airs pop folk rock beatbox et des mélodies mélodieuses. L’autre nous faisant sauter et taper un sprint dans la boue sur un hip hop hardcore déchainé. En résumé rien à voir a priori, n’empêche que j’ai beaucoup apprécié enchainer les deux concerts à une minute trente d’intervalle. Petite mention spéciale pour Joey Starr qui a foutu l’feu (non, pas littéralement parlant, roh tout d’suite!) aux Solidays avec du bon gros rap, chapeau l’artiste, encore plus à bientôt quarante-cinq piges! Pour conclure:

ILOVESOLIDAYS//ILOVESOLIDAYS//ILOVESOLIDAYSILOVESOLIDAYS//ILOVESOLIDAYS//

BETISIER

Ou quelques pépites répétées, mais non amplifiées

***

Ca fait pas plaisir cette p’tite queue là?

Ca c’était samedi 23. Et tout de suite, ça en a fait sourire certains. Moi qui commentais innocemment le simple fait qu’on attend tout de suite moins pour rentrer sur le festival avec son joli bracelet jaune… Pour une fois que je ne voulais même pas faire de blague salace, c’est raté.

***

Le soleil, surtout quand on vit un automne qui dure depuis huit mois, ça fait pas que du bien à la tête quand on le revoit. Et il faudrait même parfois qu’on retourne en primaire pour compter correctement l’âge de certains artistes:

Trois fois qu’elle vient, elle avait 18 ans alors

Bah non, là elle a 21 ans

***

Ca arrive aussi qu’on ne sache plus du tout ce qu’on dit (le tout réalisé sans alcool ni autres substances bizarroïsantes):

Tu trouves ça normal toi de mettre ton nez dans le doigt des gens?

***

Dimanche, plus l’excuse du soleil, du coup on dira que c’est la pluie:

J’irai bien me chercher un truc à boire

Des churros?

***

Je crois il faut bien l’avouer que la palme revient à Joey Starr qui nous lâche, en plein concert Solidays rappelez-vous quand-même, un poétique Bande de p’tits pds. Peut-être que certains n’auront pas aimé, m’enfin faut essayer de rire de tout. Perso j’étais pliée, surtout que c’était pas provoc’ mais plutôt lancé comme on pourrait affectueusement dire à quelqu’un de proche ‘p’tit con’ sans qu’il ou elle prenne la mouche [importance du contexte].

CONCLUSION

ILOVESOLIDAYS//ILOVESOLIDAYS//ILOVESOLIDAYSILOVESOLIDAYS//ILOVESOLIDAYS//

Oups, je crois que je l’ai déjà dit.

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